L’Italie enquête sur DJI concernant des pratiques de contrôle des prix sur ses drones haut de gamme. Cette investigation soulève des questions sur la concurrence dans le secteur technologique, alors que DJI, leader mondial, fait face à des allégations d’anti-concurrence sur le marché européen des UAV.
Sommaire :
Investigation Italienne sur les Pratiques de Contrôle des Prix par DJI
Contexte de l’Enquête
L’Italie a ouvert une enquête officielle sur DJI, le plus grand fabricant de drones au monde, en raison de soupçons de pratiques anticoncurrentielles. L’Autorité Italienne de la Concurrence (AGCM) se penche sur le comportement de DJI Europe et de son importateur italien, Nital. L’objet de cette investigation concerne des violations supposées de l’Article 101 du Traité sur le Fonctionnement de l’Union Européenne (TFUE).
Accusations de Contrôle des Prix
L’AGCM soupçonne que DJI et Nital auraient imposé des prix de revente sur les drones d’entreprise, qui sont des appareils haut de gamme généralement utilisés par des entreprises, des agences publiques et des clients industriels. Selon les allégations, ces entreprises auraient surveillé les écarts de prix entre les revendeurs et les tarifs publiés sur le site de Nital, hobbyhobby.it.
Les détaillants qui offraient des réductions auraient reçu des lettres de mise en demeure, arguant de l’utilisation non autorisée de la marque DJI, voire des menaces de rupture d’approvisionnement.
Analyse des Pratiques Annoncées
L’AGCM a commenté que « dans ce processus, DJI et Nital semblent imposer un maintien des prix de revente à travers leur réseau de distribution, éliminant toute forme de concurrence grâce aux réductions et remises pour les clients ». Cette manœuvre pourrait constituer une restriction sérieuse sous la législation de la concurrence de l’UE, passible de sanctions financières significatives.
Restriction des Imports Parallèles
L’enquête met également en lumière une éventuelle tentative de DJI et Nital de limiter les imports parallèles. En décourageant les revendeurs italiens d’acheter des drones DJI à l’étranger à des prix plus compétitifs, ces pratiques pourraient compromettre le marché libre, une situation que les régulateurs prennent très au sérieux.
Inspections Par les Autorités
Le 23 octobre, des enquêteurs de l’AGCM, assistés par l’Unité Spéciale Antitrust de la Guardia di Finanza, ont effectué des inspections dans les bureaux de Nital ainsi que chez plusieurs revendeurs de DJI à travers l’Italie. Ces actions visent à recueillir des preuves sur les méthodes de vente de l’entreprise et à évaluer l’étendue de ces pratiques anticoncurrentielles.
Réponse de DJI et Impact International
En réponse à ces allégations, DJI a indiqué par courriel à Reuters qu’elle était « engagée à respecter des normes réglementaires et légales rigoureuses » et qu’elle coopérerait pleinement avec les autorités pendant l’enquête. Il est à noter que Nital n’a pas encore fait de déclaration publique sur la situation actuelle.
Cette enquête italienne s’inscrit dans un contexte de plus en plus strict au niveau international concernant DJI, qui voit son hégémonie dans le marché mondial des drones remise en question par divers organismes de réglementation.
Pression aux États-Unis
Aux États-Unis, la situation est également tendue. En octobre 2024, les douanes américaines ont commencé à interrompre l’importation de certains drones DJI en vertu de la Loi sur la Prévention du Travail Forcé des Ouïghours, évoquant des préoccupations liées à la chaîne d’approvisionnement. DJI a nié toute implication dans des pratiques de travail forcé et s’est engagée à fournir les documents nécessaires aux autorités américaines. Parallèlement, le Pentagone continue de classer DJI comme une entreprise liée à l’armée chinoise, une désignation que la société n’a pas réussi à faire annuler devant les tribunaux.
Conséquences pour les Consommateurs
Cette succession d’allégations de pratiques tarifaires anticoncurrentielles en Europe et de préoccupations croissantes en matière de sécurité nationale aux États-Unis place DJI dans une position délicate. Les utilisateurs de drones, tant pour un usage personnel que commercial, pourraient bientôt ressentir les effets de cette pression accrue, tels que des augmentations de prix, une réduction des imports et une disponibilité limitée des produits DJI sur le marché occidental.
Pour plus d’informations sur ce sujet complexe, vous pouvez consulter des ressources détaillées sur les pratiques de concurrence en Europe sur le site de l’Autorité Européenne de la Concurrence.
Quels sont les problèmes d’enquête concernant DJI en Italie ?
L’Autorité italienne de la concurrence (AGCM) a lancé une enquête sur DJI Europe et son importateur italien, Nital, pour des violations présumées de l’article 101 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE). Les entreprises sont soupçonnées d’avoir imposé des prix de revente aux détaillants vendant des drones d’entreprise de DJI.
Quelles sont les accusations portées contre DJI et Nital ?
Selon l’AGCM, DJI et Nital auraient surveillé les écarts entre les prix des revendeurs et ceux publiés sur le site de Nital. Les détaillants qui offraient des remises auraient reçu des lettres de cessation et d’abstention et auraient été menacés d’interruption de l’approvisionnement.
Comment les pratiques de DJI pourraient-elles affecter la concurrence ?
L’AGCM a déclaré que DJI et Nital semblaient imposer un maintien des prix de revente, éliminant toute forme de concurrence à travers des remises et des réductions de prix pour les clients, ce qui pourrait constituer une restriction stricte en vertu de la loi sur la concurrence de l’UE.
Quelles sont les répercussions possibles des enquêtes sur DJI ?
Les pratiques de DJI sont examinées de près, avec des conséquences potentielles telles que des amendes importantes, des importations restreintes et une disponibilité réduite de produits DJI sur les étagères occidentales.